أخبار وطنية Le psychanalyste Fethi Ben slama: Il est clair aujourd’hui que l’on veut détruire la Tunisie telle qu’elle est
Sous le titre "Le déni de la guerre en Tunisie", le psychanalyste Fethi Ben slama a publié un post dans lequel il s'est demandé pourquoi le gouvernment n'a-t-il pas pris des dispositions sécuritaires supplémentaires depuis l'attaque du Bardo? Pour Ben Slama, il est clair aujourd’hui que l’on veut détruire la Tunisie telle qu’elle est, et pas seulement commettre des attentats.
Le psychanalyste écrit ce qui suit: "Le premier ministre déclare aujourd’hui (27 juin, 2015) : « Il y aura désormais des agents de sécurité touristique armés sur toutes les plages ».
Mais pourquoi ça n'a pas été fait après l'attaque du Musée du Bardo? Il était absolument prévisible que le tourisme sera à nouveau visé. Des femmes et des hommes qui ont fait confiance à la Tunisie ont été massacrés sur les plages de l'une des villes les plus touristiques du pays.
Quelle honte de n'avoir pas pris les dispositions qui s'imposaient! En 3 mois, il était possible de former des gardes en arme pour dissuader les agresseurs contre les sites touristiques. Parler maintenant du tourisme pour la Tunisie est une chimère et pour de longues années. Qu’on n’invoque pas le défaut de moyens, protéger les hôtels et les plages était à la portée de l’État.
La raison est ailleurs : la majorité des tunisiens, et particulièrement leurs dirigeants, ne parviennent pas à concevoir que la Tunisie est dans la guerre pour des années, et à en tirer les conséquences pratiques. Ce qui a lieu depuis quelques années va au-delà du terrorisme.
Des guerriers sont formés et enrôlée dans de véritables armées, dont le but est de créer l’état de sauvagerie, selon le livre de stratégie jihadiste publié sous le nom de Abu Bakar Naji : « Administrer la sauvagerie » (Idaratu attawahhuch), d’où le chaos dans de nombreux pays, les massacres, l’effondrement des Etats.
Et il est clair aujourd’hui que l’on veut détruire la Tunisie telle qu’elle est, et pas seulement commettre des attentats. Maintenant, il s’agit de savoir, et très vite, si la Tunisie a les dirigeants capables de conduire la guerre ou pas".
